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Issues de la chronique du New York Times, les présentations de 150 villes à travers le monde, à visiter en trente-six heures.

EAN :
9783836575348
Contient :
763 p. ; 24 x 17 cm

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Message d'information
Site Public visé Cote Particularité Situation Code-barres
Médiathèque départementale Adulte 910.202 NEW Aucune Disponible 6454120067
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The New York Times, abrégé en NY Times, NYT ou Times, est un quotidien new-yorkais distribué internationalement et l'un des plus prestigieux journaux américains.

Le groupe de presse The New York Times Company en est l'actionnaire unique depuis 2003[note 1]. Il possède 18 autres journaux dont le New York Times International Edition — anciennement International Herald Tribune, de 1967 à 2013 — et le Boston Globe.

Surnommé « The Gray Lady » pour sa mise en page immuable et le caractère circonspect de sa ligne éditoriale[1], le New York Times est considéré comme un journal de référence par les démocrates et les républicains modérés. Fondé en 1851, il a été récompensé par 122 prix Pulitzer[2] et employait 1 150 journalistes en 2010[3].

Sa devise, affichée dans le coin supérieur gauche de la première page, est « All the News That's Fit to Print » (« Toutes les nouvelles qui méritent d'être imprimées »). Elle date du rachat du journal par Adolph Ochs en 1896 et fait référence à sa volonté de se différencier des quotidiens qui pratiquaient le journalisme jaune, comme le New York World et le New York Journal[4].

Depuis 1992, le directeur de publication est Arthur Ochs Sulzberger, Jr., arrière-petit-fils d'Adolph Ochs. Le contrôle de la direction du journal est assuré par le Trust familial Ochs-Sulzberger.

Le quotidien est fondé le par le banquier George Jones et le journaliste et homme politique Henry Jarvis Raymond. Il s'intitule alors New-York Daily Times. Le titre est rebaptisé New-York Times en 1857 et le tiret est abandonné en 1896[5].

Les éditions du dimanche du New York Times débutent en 1861 pour offrir une couverture plus complète des événements liés à la guerre de Sécession. Le journal gagne son premier prix Pulitzer en 1918 pour ses articles sur la Première Guerre mondiale[2].

Après la guerre de Sécession, le New York Times dénonce les hommes politiques souhaitant redistribuer aux anciens esclaves une partie des propriétés des esclavagistes (tels le représentant Thaddeus Stevens et le sénateur Charles Sumner, accusés d’être de « mauvais Américains ») : « Tenter de justifier la confiscation de la terre sudiste par une prétendue nécessité de faire justice aux affranchis, c'est s'attaquer en fait aux racines de la propriété au Nord comme au Sud »[6].

En 1942, le journal commence à publier ses célèbres mots croisés dans l'édition du dimanche. À partir de 1950, leur parution devient quotidienne, la difficulté des grilles s'accroissant à mesure que la semaine avance.

Le journal acquiert la station de radio de musique classique WQXR en 1944, à la demande de son propriétaire, John V. L. Hogan (en), qui refuse la proposition de rachat du New York Post. C'est aujourd'hui l'une des plus grandes et prestigieuses radios de la région new-yorkaise.

En 1946, le New York Times introduit une section mode et lance une édition internationale qui s'arrête en 1967 lors de la reprise de l'International Herald Tribune en collaboration avec le Washington Post.

En 1963, le journal prend position en faveur du coup d’État contre le président de la République dominicaine Juan Bosch. Celui-ci, premier président élu démocratiquement depuis le renversement de la dictature de Leónidas Trujillo, conduisait une politique de nature réformiste jugée dangereuse dans le contexte de paranoïa anticommuniste suivant la révolution cubaine[7].

La section op-ed, abréviation de « opposite the editorial page », paraît à partir de 1970. Contrairement à l'éditorial, elle est signée — par des journalistes du quotidien ou des écrivains indépendants — et reflète des opinions sans liens avec le comité de rédaction du journal.

La version en ligne du New York Times est lancée en 1996. Les lecteurs du monde entier peuvent ainsi accéder gratuitement aux articles les plus récents. Le , une édition en chinois est également proposée sur internet[8].

Le New York Times annonce en octobre 2014 qu'il va supprimer une centaine de postes de journalistes[9], et ce malgré une hausse de ses résultats financiers.

En Amérique du Nord, les organes de presse écrite soutiennent traditionnellement un candidat aux élections. Lors des élections municipales de 2005 à New York, le New York Times apporte son soutien au républicain progressiste Michael Bloomberg contre le candidat démocrate Fernando Ferrer. Pour les élections présidentielles, son choix se porte généralement sur le candidat du Parti démocrate (1988, 1992, 1996, 2000, 2004 et 2008)[10].

Lors de l'élection présidentielle de 2016, le journal soutient Hillary Clinton[11]. Ce choix — qui est également celui de la très grande majorité de la presse[12],[13] — lui est vertement reproché par Donald Trump qui juge sa couverture de la campagne présidentielle « très médiocre et très imprécise » et aussi « malhonnête »[14]. Quelques jours après l'élection, Arthur Ochs Sulzberger, Jr., directeur de la publication, et Dean Baquet, directeur de la rédaction, promettent dans une lettre ouverte adressée à leurs lecteurs de réaffirmer la mission fondamentale du journalisme en rapportant « honnêtement ce qui se passe en Amérique et dans le monde, sans crainte ni faveur »[15].

Après la victoire de Trump, le journal investit 5 millions de dollars pour créer un bureau spécial d’investigation basé à Washington, afin de couvrir exclusivement la Maison-Blanche. Ce qui est décrit comme le déploiement d'une « artillerie lourde » s’inscrit dans un contexte général de crise de la presse américaine où les plus grands titres de presse ont été fragilisés pour avoir été incapables d'anticiper la victoire du candidat républicain[16]. Si le président américain qualifie le journal de « honte pour les médias », le suivi accru de Donald Trump est une aubaine financière pour le quotidien qui a gagné 348 000 abonnés en ligne de mai à juillet 2017[16].

Le premier siège du New York Times est situé 113 Nassau Street, dans le Financial District de Manhattan. En 1854, il se déplace au 138 Nassau Street, et en 1858, il déménage à nouveau pour le 41 Park Row, devenant le premier journal new-yorkais à s'installer dans un immeuble spécialement construit pour lui.

En 1904, le journal déménage au 1475 Broadway, au coin de la 42e rue, sur une place nommée Longacre Square. Adolph Ochs, propriétaire du journal depuis 1896, convainc le maire George Brinton McClellan Jr. d'y construire une station de métro. La place est alors renommée Times Square, en référence au titre du journal. L'immeuble est aujourd'hui connu sous le nom One Times Square. En 1907, le New York Times y institue une tradition : à 23 h 59 le soir du Nouvel An, une boule horaire lumineuse, Times Square Ball, descend depuis le toit de l'immeuble.

En 1913, le journal s'installe pour près d'un siècle dans des locaux plus vastes, au 229 West de la 43e rue, toujours sur Times Square.

Au printemps 2007, il déménage dans le New York Times Building, situé trois blocks plus au sud, au 620 8th Avenue, entre les 40e et 41e rues. Deux ans plus tard, confronté à un manque de liquidités, le journal cède en crédit-bail 21 des 25 étages qu'il possède et reçoit 225 millions de dollars[17]. L'immeuble One Times Square a, lui, été revendu en 1961.

Pour l'année 2004, le New York Times annonce :

En juin 2015, le New York Times compte un million d'abonnés au journal électronique uniquement, en plus de 1,1 million d'abonnés à l'offre mixte papier/électronique[18]. Le nombre d'abonnés à l'offre électronique atteint 2,2 millions en mai 2017[19].

Les chiffres du 1er trimestre 2018 marquent une nette progression du digital. Le nombre total d'abonnés (papier et / ou Web) atteint 3,7 millions, dont 2,8 millions en ligne. La part des lecteurs dans les ressources du journal grimpe alors à 63 %, contre seulement 50 % sept ans plus tôt[20]. Au 3e trimestre 2018, le nombre d'abonnés passe la barre des 4 millions dont trois millions pour l'offre en ligne (progression de 24,4 % en un an)[21].

Le journal comporte trois sections principales, chacune contenant plusieurs sous-sections :

Les articles du journal sont traduits et repris par plusieurs journaux d'autres pays. Le quotidien français Le Figaro publie chaque semaine une sélection d'articles du New York Times en version française.

Entre 1918 et 2018, le New York Times a reçu 125 prix Pulitzer[22] dont un nombre record de 7 pour l'année 2002[2].

Le journal, comme beaucoup d'autres, a été accusé au cours de son histoire de donner trop ou pas assez d'importance à certains événements.

Parmi les principales controverses, celles avant et pendant la Seconde Guerre mondiale d'avoir minoré les accusations contre le Troisième Reich d'expulser puis de tuer les Juifs, en partie car l'éditeur du New York Times, juif lui-même, craignait que le journal apparaisse comme prenant parti pour la « cause juive ».

Une autre charge portée contre le journal fut sa couverture de l'Union soviétique par son correspondant Walter Duranty, accusé d'avoir aidé à masquer la famine en Ukraine organisée par Staline dans les années 1930.

Dans les années 1980, le journal fut aussi accusé par l'organisation Fairness and Accuracy in Reporting (en) et par les spécialistes des médias Noam Chomsky et Edward Herman de donner une couverture biaisée des événements en Amérique centrale et Amérique du Sud, particulièrement en insistant sur la violation des droits de l'homme commises au Nicaragua au détriment de celles perpétrées pendant les guerres civiles au Salvador et au Guatemala ou sous la dictature au Honduras.

Le journal est aussi accusé, par Noam Chomsky et Edward Herman, de médiatiser systématiquement les informations compromettantes pour les ennemis des États-Unis, et inversement de minorer les crimes de la politique étrangère des États-Unis et de leurs alliés[23].

Jusqu'en 2004, le New York Times avait également pour politique éditoriale de ne jamais employer l'expression « génocide arménien », bien qu'ayant publié plusieurs douzaines d'articles sur le sujet.[réf. nécessaire]

Dans les années 1990, le journaliste américain Thomas Frank constate dans Le Monde diplomatique que les médias dominants américains présentent la France de façon dévalorisante et que le New York Times se fait « le procureur le plus constant dans sa mise en accusation de la France »[24].

Le New York Times, confronté à une baisse catastrophique de ses recettes publicitaires a inclus le 5 janvier 2009, pour la première fois de sa une, une annonce commerciale. Il brise ainsi le tabou qui voulait que la première page soit réservée aux informations « pures ».

En juin 2004, le journal a publié un éditorial dans lequel la rédaction reconnaît avoir diffusé des informations sans les vérifier suffisamment, et même des nouvelles fausses, en se basant sur des informations fournies par l'administration du président George W. Bush dans le cadre de la préparation de la guerre d'Irak du printemps 2003. Cinq des six articles mis en cause étaient signés ou cosignés par Judith Miller.

Considérée comme une reporter sans scrupules selon les uns ou comme la championne de la liberté d'expression selon les autres, elle avait préféré être incarcérée durant l'été 2005 plutôt que de compromettre ses sources dans l’affaire Plame-Wilson. Détenue pendant 85 jours, elle a reçu le soutien de sa rédaction pendant sa détention, notamment celui d'Arthur Ochs Sulzberger, Jr., directeur de la publication.

Elle a été désavouée publiquement après sa libération, aussi bien par les responsables de la rédaction que par des confrères du journal, qui estimaient qu'elle n'avait pas été honnête à propos de ses sources. Ainsi, trois rédacteurs dépeignirent Judith Miller comme une « semeuse de zizanie », alors que dans un courriel au personnel, Bill Keller, le directeur de la rédaction, estimait qu'elle semblait « avoir trompé » le responsable du bureau de Washington, ce qu'elle a démenti.